Théorie du Chaos
.....ou comment il est prouvé par une théorie irrefutable (a+b) que je suis une philantrope avant tout, et pas du tout superficielle.
Tout ceci a commencé avec une irresistible envie de cashmere. Chépo si c'est à force de traîner sur le blog d'Hélène, ou si c'est parce qu'en vieillissant je deviens plus exigeante, ou les deux, ou parce que j'étais en train d'en tripoter avec délectation l'autre jour, mais toujours est-il que je VEUX du cashmere (à bon entendeur....).
J'en discutais donc avec ma bonne amie Jeanne, me plaignait dans impôts qui me freinent dans mes élans de cashmere ce mois-ci, elle rétorquait qu'elle, pareil, elle avait même plus rien à se mettre dans ses 100 kilos de fringues au bas mot, et que son Prince ne comprenait pas qu'on ait rien à se mettre quand on a 100 kilos de fingues au bas mot. Sachez au passage que son Prince part du principe qu'avec 2 pulls, 2 chemises, 2 teeshirts, 2 pantalons et quelques paires de sous-vêtements et chaussettes, on est dans le luxe infini. M'est avis qu'il va y avoir incompatibilité quelque part entre eux. Enfin bref. C'est à ce moment-là que la théorie du Chaos m'est apparue. Ce fut intense, lumineux, une évidence.
Si Jeanne et moi, et nos congénères shoppeuses acharnées, on arrêtait de d'acheter...? Vous imaginez le truc?
Tous d'abord, les créateurs feraient faillite, tous les magasins de filles fermeraient, il y aurait des
La pauvreté engendrant la délinquance, les rues seraient dangereuses, on serait obligés d'imposer un couvre-feu, sous peine de se faire égorger par un ex-créateur famélique pour 5 euros. Les vendeuses autrefois hautaines fouilleraient les poubelles à la recherche de restes de sandwichs rassis (ça a du bon, finalement, cette théorie), tout en surveillant du coin de l'oeil si une vendeuse de bar-tabac mal dégrossie ne passe pas par là, histoire de la racqueter.
La pauvreté engendre aussi la violence domestique et conjugale, les femmes des ex-éditeurs de magasines féminins, autrefois en train de glander en Fendi, seraient à présent enfermées, enceintes, pieds nus dans la cuisine, entourées de leurs 8 enfants en bas âge, affamés. Elles seraient battues les soirs où l'ex-éditeur de mari rentrerait sans rien à manger, et ne supportant plus d'entendre les cris de ses enfants mourrant lentement mais sûrement de malnutrition. Du coup, il les battrait aussi.
De plus, la violence engendrant la violence, les enfants de ces ex-éditeurs reproduiraient les schémas familiaux en grandissant (enfin, ceux qui ne seraient pas morts de malnutrition ou de suites de violences (remarquez, cela relancerait la sélection naturelle, ça serait ptet pas un mal, finalement)), c'est un cercle sans fin, un drame affreux, la fin du monde tel que nous le connaissons.
Vous voyez un peu à quel point je me dévoue pour vous tous, les mecs????? Avis au prochain mécréant de la fringue qui me rétorque que non, je n'ai pas BESOIN d'un cashmere, et bien SI, j'en ai besoin, et estime-toi heureux que moi j'aime mon prchain, et que je ne sois pas égoïste et dépourvue de bon sens!
Tssss, ce qu'il faut pas faire dans la vie.......
Bon je file, j'ai rendez-vous pour le lunch, et je dois essayer d'éviter le Monoprix aujourd'hui......ben oui, je veux bien me dévouer pour mon prochain, mais si les Impôts me mettent en prison, je ne pourrait plus servir la juste cause........faut réfléchir de façon un peu consistante, les gars!
Info inutile du jour : Il ya des cashmeres (tiens, quelle coincidence!) à 59 euros chez NafNaf en ce moment, mais je ne vous les recommande pas, c'est de la daube tellement fine, que genre on voit vos grains de beauté à travers.......
Musique en cours : Peter von Poehl - Story of the Impossible (rien à voir avec le cashmere, je l'aurais, un jour, je l'aurais!)