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29 septembre 2006

L'affaire de la Mandoline.....

...ce fut terrible et sanglant.  Croyez-moi.  Life-threatening et tout. 

Tout d'abord, une petite précision.  La Mandoline dont il est question, c'est celle-ci :

Et pas celle de Dalida.  C'est beaucoup plus difficile d'avoir une Affaire de la Mandoline avec un instrument de musique.  Ca doit être faisable, cela dit, mais ne nous dispersons pas.  Trêve de digressions. 

Début août, mon Prince, dans son immense bonté d'âme, et sa grande perception des choses qui font craquer les filles (enfin, moi, en tout cas), m'a offert une mandoline, objet que je convoitais depuis des siècles (au moins).   Enchantée, transcendée, ravie, je décide d'ouvrir le carton pour une reconnaissance des lieux.  C'est magique, on peut couper en tranches, en tranches gaufrées, en lamelles, en julienne, râper, limite on peut faire le repassage et cirer le parquet avec.  La classe internationale.  Je remet toutes les lames et la mandoline dans le carton, en vue d'une utilisation très prochaine.  Le lendemain. 

Le lendemain, je décide donc d'utiliser ma mandoline.  Le Prince est à son poste (devant son ordinateur, donc), moi au mien (dans ma cuisine, donc), nous partons après-demain aux US, il fait beau, je porte les ravissantes tongs en cuir brun et rouge que je viens de m'offrir.  Tout va bien dans le meilleur des mondes.  J'ouvre donc le carton, et essaie d'extirper l'instrument. 

Petite digression (utile, je vous assure) : Vous êtes vous déjà demandé comment les gens qui sont payés pour faire entrer les trucs dans les cartons y parviennent?  Il doit falloir un bac + 10, au bas mot, parce que personnellement, je n'ai jamais réussi à sortir un objet neuf de son emballage, et l'y remettre..  Enfin, si, je l'y remet, mais ça ne rentre jamais.  En fait, il doit y avoir un loi de physique, qui explique qu'une fois que vous avez sorti le truc du carton, ses proportions s'amplifient.  Je ne vois que ça.  Et donc je me retrouve systématiquement à forcer le truc dans le carton, déformant le carton, et donc luttant férocement pour le ressortir la fois d'après. 

PS : le carton, une fois bourré, ne se referme jamais.  Comme ça il prend un peu  plus d'espace dans le placard.  Loi de la physique aussi, je pense. 

(fin de la digression)

Donc, en vertu de ce principe, je lutte pour sortir ma mandoline de son carton déformé et béant.  Je m'assois à côté de la table de la cuisine, pour poser le carton dessus, je tire, je force, et yes! La mandoline sort enfin de ce carton maléfique!  En même temps que toutes les lames, fourrées pêle-mêle là-dedans, qui s'envolent gaiement.  Or, un autre principe de la physique explique qu'un truc qui s'envole, retombe.  Toujours.  A un moment ou un autre, mais il retombe.  Donc les lames sont retombées.  En pluie autour de moi.  Sauf, bien entendu, celle qui permet de trancher finement.  Pas les râpes à fromage.  Celle-là, elle retombée sur mon pied.  En tong (neuve, si vous suivez). 

J'ai senti un coup.  J'ai dit "Aaaah".  J'ai regardé mon pied, et là, j'ai senti la douleur.  La lame est tombée sur le côté de mon pied, à la base des deux derniers orteils.  Mon premier réflexe a été de bouger mes doigts de pieds, pour voir s'ils tenaient encore.  Ils tiennent, ils bougent.  Et là, mon pied a réagi.  Il devait être choqué le pauvre.  Il s'est mis à saigner comme un porc égorgé. 

Le prince, qui a entendu la pluie de météorites dans la cuisine, et mon cri, arrive à ce moment-là.  Il me voit, assise, en train de regarder mon pied et la grosse flaque de sang qui s'étend autour.  Panique à bord.  Enlève ta chaussure.  Ca va? Il chope un torchon (mon âme de Bree reste active, c'est dégueu, prend du Sopalin.  Il m'ignore), commence à m'éponger.  Je commence à me sentir borderline pas bien du tout.  Y'a beaucoup beaucoup de sang par terre.  En plus, on est en août, y'a des mouches qui se précipitent dessus.  Beurk.  J'ai envie de vomir.  J'me sens faible.  Je décide qu'il faut que je m'allonge.  Tout de suite.  Mes vêtements sont trop serrés.   Le prince ne veut pas que je m'allonge.  M'en fous, je m'allongerai quand même.  Je m'allonge.  Le carrelage est froid, c'est bien.  Petit à petit, je reprend mes esprits.  Ma mère débarque à ce moment-là et dit "mais qu'est-ce que tu fais?" .  Je fais un golf, ça se voit pas?   Ma mère, qui est une mère indigne, décide que le Prince gère très bien tout ça, et qu'elle va donc partir.  Parce que quand même, bouark.  Indigne, je vous dit.  Heureusement que j'ai un Prince, en effet. 

Une fois les vertiges passés, on fait le bilan.  J'ai du perdre 18 litres de sang vu le sol de la cuisine (le premier qui souligne qu'on a que 5 litres de sang dans le corps est prié de se souvenir que je suis hors du commun).  J'ai une belle entaille.  Le Prince me désinfecte, bandage, et me consigne au canapé pour le reste de la soirée.  Chu punie de mandoline, aussi.  Ca tombe bien, là, j'ai plus trop envie.  J'ai envie de me faire coocoonner, nourrir, et câliner par mon Prince.  Ben oui, quand on est pas bien, on veut sa mère.  Par défaut, son Prince.  Il est plus au point que ma mère. 

Il paraît que j'aurais du aller me faire suturer le pied, mais vu qu'on partait aux US le surlendemain, j'avais po que ça à faire, alors j'ai serré les dents, boîté, et continué ma vie.  J'ai bien fait, ça n'a pas gêné trop nos explorations New-Yorkaises, et j'ai une cicatrice de guerre magnifique.  J'envisage de dire que c'est du à un éclat de shrapnel, au Vietnam.  Ca fait plus héroique que "je suis teubé, je me guillotine les pieds".  Non?

Voilà.  Je me devais de vous relater cette expérience, parce qu'on n'est pas assez informés.  La vie est une jungle.  Méfiance.  Le danger vous guette à tous les coins de rue.  Et de cuisine.  Beware. 

Info inutile du jour :  C'est une très mauvaise année à patates, et à oignons.  Y'a eu trop ou pas assez de pluie (ou de soleil), j'me souviens plus bien des détails, mais toujours est-il que y'en a peu, et ils vont coûter bonbon.  Tenez-vous le pour dit. 

Musique en cours : Muse - Soldier's song

PS : j'ai utilisé ma mandoline cette semaine, elle va bien, moi aussi, c'est cool. 

rePS ultra important : mes magnifiques tongs ont eu la vie sauve, j'ai pu les porter tout l'été! Donc tout est bien qui fini bien.  Ouf!

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